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Les Chroniques Hystériques
1 octobre 2008

Would you be a mother 2

D'habitude quand un article de 'Lie m'interpelle, je laisse juste un commentaire, mais il se trouve que la maternité est un sujet qui me tient particulièrement à coeur !
Personnellement, je ne conçois pas ma vie sans avoir d'enfants, même si je ne compte pas non plus mettre le premier en route le mois prochain ! Je vais déjà essayer de trouver un boulot stable et laisser le temps à ma moitié de profiter un peu plus de la vie ! Mais d'ici 3 à 5 ans, je compte bien agrandir la famille et aider un ou plusieurs petits bouts de chou à pas trop mal démarrer dans la vie. Et du coup, ne plus être le centre de mon monde...
Le fait est qu'aujourd'hui, je me rends compte que de moins en moins de filles partagent mes idées.
Il y a celles qui ne sont pas encore prêtes, et c'est normal, et qui y penseront le moment venu, quand elles auront le papa, la sécurité financière et tout simplement l'envie de devenir mère.
Il y a celles qui ont eu une enfance difficile et des parents qui ont tout fait pour leur pourrir la vie et dans un sens, il est normal de ne pas avoir envie de reproduire ça ou d'avoir peur de ne pas savoir élever un enfant. Après tout, quand on a vécu quelque chose d'horrible, on ne le souhaite à personne, surtout pas à ses propres enfants.
Mais, à mon avis, il y a surtout celles qui souffrent d'un égocentrisme démesuré. Et oui, nous sommes dans une société qui a tendance à prôner "l'auto-culte" de la personne. Il faut être le centre du monde, la plus ceci, la plus cela, celle dont on parle en permanence, celle qui attire l'attention, celle qui vendrait son âme au diable pour ne pas perdre toute cette superficielle considération. Alors céder sa place à un petit bazar rose qui braille, hors de question !!! Tout le monde sait qu'un bébé attire toute l'attention sur lui et au fond la maman ne fait que répondre aux débiles questions d'usage "il fait ses nuits ?", "il est grognon, il fait ses dents non ?", "tu lui donnes des petits pots ?", on ne s'intéresse pas à vraiment à elle, on la juge en tant que mère nourricière " Fait-elle bien son travail de mère ?" Et ça, ces demoiselles l'ont bien compris et ne veulent pour rien au monde céder leur place de starlette locale de leur propre nombril. Vous me direz que je suis dure, pourtant j'en ai plusieurs exemples sous la main, de celle qui ne parle que d'elle et de ses pseudos problèmes, à celle qui exhibe ses photos d'elle partout où elle peut (ah oui, tiens, j'avais oublié la déformation de la silhouette et les vergétures ! pas très esthétique ça dans une société où seule l'image compte, et surtout pas l'esprit...comme quoi il n'y a pas que les mannequins blondes aux jambes démesurées qui ne pensent que par leur reflet dans la glace)
Il y a je pense, un autre catégorie, bien pire à mon avis. Je me rappelle d'un article écrit par un groupe de sociologues. Ils avaient cherché à expliquer l'origine du culte de la maigreur et selon eux, l'une des causes de cette idiotie (désolée mais je supporte pas les manches à balais et autres épouvantails à jambes en forme de cure-dent) était le désir de la femme de ressembler à l'homme pour devenir son égale. Et pour ressembler à un homme, non seulement on échange le tailleur jupe contre un tailleur pantalon, mais surtout on élimine toutes ces rondeurs si caractéristiques de la féminité. Et si les femmes avaient repoussé davantage les limites de la stupidité et étaient arrivées à la conclusion que la maternité était le dernier obstacle sur la voie de la masculinisation ? Et si donner la vie nous donnait encore l'air "trop femme, trop féminine" ?

Au final, ce qui compte, c'est de faire comme on le sent. Si on ne sent pas capable d'élever un enfant, il vaut peut-être mieux ne pas en avoir, du moins pas tout de suite, pour éviter que l'enfant ne souffre de ce manque de confiance qu'il ressentira obligatoirement. Si on n'en veut pas parce qu'on est trop égoiste, c'est pareil, il vaut certainement mieux s'abstenir, ne pas se sentir désiré est l'une des pires façons de commencer dans la vie. Après tout, ces femmes là sont plus intelligentes que les greluches qui font des gamins parce que c'est la mode alors qu'en plus de ne pas en avoir envie, elles sont incapables d'en prendre soin. Mais surtout le plus important est de respecter le choix de chacune. Je ne jette pas la pierre à celle qui ne veulent pas procréer (même si les égocentriques chroniques diront que je ne les ai pas loupé !) alors qu'elles ne me prennent pas de haut avec cet air dégouté plein de mépris quand je dis haut et fort que j'ai l'intention de fonder une famille, et ce dès que les conditions seront plus favorables que maintenant. C'est mon choix de ne pas vouloir être le centre de mon petit monde toute ma vie.

Au'

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